Notre héros commença par s'étira sur le banc, il était déjà tard et la journée avait était palpitante. Il regarda Sato dans les yeux avant de sourire et regarder le sol.
Je pense que c'est l'établissement qui me convient humainement parlant. Je n'ai pas encore rencontré de jaloux après tout, à part peut-être toi bien sûr ... Sinon je n'ai rencontré que 3 autres personnes : Hikari, Sakuya et je crois que la dernière se nomme Aiko. Toutes très charmantes. A l'heure qu'il est elles ont sûrement regagné leurs chambres. Je ferais bien de même ... Je pensais pas que tu voulais discuter de ce genre de choses peu profondes ... Je ne connais pas encore bien l'établissement, je ne sais même pas qui il y a dans mon club et s'ils sont bons. S'ils ne le sont pas, je crois que ça va un peu me gonfler. Je suis du genre à pas faire de passes aux gens qui perdent le ballon à peine reçu. Si tu veux je développe aussi au niveau des personnes qu'on a rencontré, Aiko j'ai pas discuté réellement avec elle, je n'ai fais que mon devoir en tant que surhumain, ou en tant qu'être civilisé si tu préfères. Sakuya a l'air hyperactive ... Hikari est un drôle de numéro, je suis sûr qu'elle traîne un lourd passé derrière elle. Quoi ? Je n'ai pas encore assez d'éléments pour le découvrir. Pendant qu'on allait au restaurant, j'ai cherché sur mon téléphone le nom d'Hikari Izumi ... Je n'ai eu aucun résultat satisfaisant, en tout cas, elle n'est liée directement à aucune affaire, et ça me rassure un peu. On aurait presque cru qu'elle avait vu la mort de près quand elle a regardé la rose blanche pour la dernière fois aujourd'hui. Quand on la voit pour la première fois, c'est terrible. Mon grand-père est inspecteur à Scotland Yard, je sais pas si je te l'avais raconté. En tout cas, il y a quelques années, j'ai fouiné dans ses affaires lorsque j'étais en vacances chez lui en Angleterre avec ma mère. Mon père lui était au travail. Au début j'ai eu un sentiment de fascination pour la criminologie. Puis j'ai lu des articles de plus en plus terribles dans son bureau où il m'interdisait d'entrer. Je n'ai jamais été un enfant à problème donc il ne m'a jamais suspecté de quoi que ce soit je pense. Quoi qu'il en soit, ces articles m'ont donné une étrange impression. Mais je me suis dis qu'il me fallait être fort, comme mon père l'est. Un homme ne pleure pas, un homme endure, un homme travaille, un homme se bat pour ce en quoi il croit être juste et noble. Voilà des valeurs que mon père m'a enseigné. Un jour peu après mes 16 ans, alors que je devais partir dans peu de temps pour le Japon, j'ai été l'un des témoins d'un vol qui a mal tourné. Un homme s'est fait volé et tentait de rattraper le malfaiteur. Seulement l'homme en question avait en main une arme blanche. Dans la lutte, il a poignardé l'homme qui tentait de reprendre son sac contenant de l'argent selon la police. Il s'agirait donc d'un vol qui a mal tourné mais je pense qu'il y avait d'autres choses de valeur. Le savoir, les informations, ça c'est quelque chose qui a beaucoup de valeur. En tout cas, on aura pas le fin mot de l'histoire car j'ai poursuivi le malfaiteur à distance jusqu'à sa planque après avoir appelé la police pour les avertir qu'il y avait un homme mort au beau milieu de la rue. J'avais tenté de voir après la fuite du criminel s'il était en vie, mais ce n'était pas le cas. J'ai su faire preuve d'énormément de sang froid pour quelqu'un qui découvre un cadavre pour la première fois. Pire encore, qui a assisté de loin à toute la scène. Je n'avais rien pu faire, je n'ai pas pu le sauver. La police avait dû arriver sur les lieux quand j'arrivais moi même à l'appartement du meurtrier. Je me suis caché, et j'ai appelé la police. Ils sont arrivé mais l'homme en question avait une arme à feu chez lui. Des coups de feu ont retenti. Deux policiers ont été blessés, et l'assassin a été abattu. On est venu prendre ma déposition puis tout ça c'était de l'histoire ancienne. La police en avait vu d'autres même si cette fois-ci il y avait quand même deux policiers blessés, cela aurait pu être pire. J'ai été impressionné par leur détermination et leur sang froid. Hikari m'a fait penser à quelqu'un qui a subit un traumatisme semblable à ceux ayant vu un mort sans sans être remis. Moi j'ai eu la force de m'en remettre. Je ne sais pas si c'est parce que je suis un surhumain ou si c'est parce que je n'ai pas d'émotions ...
Hideo lança un faux sourire à Sato.
Cette histoire, seul mon grand-père la connaissait. Il était là quand on a pris ma déposition. Mes parents ne savent pas que j'étais un témoin clé et que j'ai participé à la capture du criminel indirectement. Mais dans un sens, je suis aussi responsable de la blessure de deux policiers. Affreux n'est-ce pas ?
Toujours le même sourire était affiché. Qu'allais répondre Sato ? Hideo tenta tout de même de ne pas plomber l'atmosphère déjà pesante :
Enfin bref ... Si ça se trouve on m'a infligé ça pour me punir de ne pas t'avoir dis que je quittais les Etats-Unis et que j'allais rejoindre le Japon après mon petit séjour en Grande-Bretagne ... Tu en penses quoi toi ? Je veux dire ... de l'établissement et des personnes qui s'y trouvent ? Peut-être as-tu rencontré d'autres personnes que je n'ai pas rencontré ... En même temps, je suis pas allé voir grand monde à part les 3 filles que tu as vu en ma compagnie.
Hideo joignit doucement ses mains entre elles, il commençait à faire un peu plus frais.